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L‘IDARQUE DU MOIS est un projet mené par le Pôle Réseau des Anciens, qui a vocation à vous présenter chaque mois le portrait d’un étudiant ou ancien étudiant du diplôme.
Ce portrait vous a été proposé par :
Jean-Baptiste FOREST
David GLASER
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Aurélie Buisson (Promotion 2001) est avocat associée au sein du cabinet ATEM après dix années passées au service de la défense de nombreuses marques de luxe au sein du cabinet DEPREZ GUIGNOT ASSOCIES. Ce dernier intervient dans la protection et la défense de la création et de l’innovation en matière de propriété intellectuelle.
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Maitre, pourriez-vous nous décrire votre formation ainsi que votre parcours professionnel ?
J’ai tout d’abord suivi des études de droit à l’Université Panthéon-Assas Paris II, au cours desquelles j’ai été attirée par le droit des affaires puis très vite par la propriété intellectuelle. Le déclic est venu lors d’un cours de droit commercial, en deuxième année. Mon idée était d’avoir une solide formation en droit des affaires, ce qui m’a décidé à suivre les cours de l’Institut de Droit des Affaires en parallèle de mes troisième et quatrième années. La complémentarité du diplôme m’a permis de bénéficier d’une formation supplémentaire tout en n’allongeant pas la durée de mes études. En outre, le fait qu’il soit dispensé par des professionnels est un atout relativement rare dans le monde universitaire.
J’ai ainsi terminé l’IDA en même temps que ma maîtrise en droit des affaires et fiscalité à Assas pour finir par un DEA en propriété intellectuelle, à l’Université de Nantes. J’ai ensuite passé le CRFPA avec succès ainsi qu’un MBA spécialisé dans le marketing du luxe, pour me former en marketing. M’étant spécialisée dans une branche particulière du droit des affaires, il m’apparaissait nécessaire de connaître davantage le secteur pour lequel je souhaitais travailler.
J’ai ensuite intégré le cabinet français DDG, disposant d’une solide expertise en propriété intellectuelle et d’un département spécifique au droit du luxe. J’y suis restée jusqu’en 2014, avant de venir m’associer avec une ancienne Idarque, Isabelle Camus, qui avait fondé le cabinet ATEM en 2003.
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le domaine du luxe ? Serait-ce lié à sa prééminence sociétale du fait des publicités et des médias général ou plutôt à la pratique spécifique du droit en ce domaine ?
À mon sens, il y a deux explications.
Tout d’abord, c’était un attrait personnel, une admiration pour l’artisanat, le savoir-faire français, ce qui caractérise aujourd’hui le luxe. Ce n’était pas vraiment pour le strass et les paillettes à vrai dire, autrement je me serais tournée vers le showbiz !
Mais c’est également le fait que les enjeux de propriété intellectuelle sont centraux dans ce secteur. Le secteur du luxe a besoin, peut-être plus que tous les autres, d’une très large et efficace protection de ses actifs incorporels. Ceux-ci représentent en effet une part considérable de la valeur marchande des marques de luxe. Il faut comprendre que les grands noms du luxe savent depuis longtemps qu’ils doivent se protéger mais ce n’est pas toujours le cas des petites entreprises ou des jeunes créateurs. C’est pour cette raison que je souhaite intervenir dans une logique de partenariat avec mes clients. Selon moi, un avocat n’est pas seulement utile quand émergent des problèmes, mais également en amont de ceux-ci, afin de les prévenir et de les éviter. Je considère qu’avec de bons conseils, on peut éviter bien des litiges. C’est pourquoi j’ai choisi de faire aussi bien du conseil que du contentieux.
Vous aviez évoqué au cours d’une conférence donnée à l’Université Panthéon-Assas, en compagnie d’une consœur, la différence entre les professions de juriste d’entreprise et d’avocat. Pensez-vous que l’une des deux se distingue davantage dans le domaine du luxe ?
Au fil de mon parcours, j’aurais très bien pu me retrouver à travailler pour une Maison de luxe en tant que juriste et m’y épanouir. Les Maisons de luxe sont évidemment très exigeantes dans le recrutement de leurs juristes qui sont souvent en charge de questions passionnantes aux enjeux parfois primordiaux. En revanche, le métier d’avocat présente un avantage, celui de traiter au quotidien pour plusieurs clients et de gérer pour eux différentes problématiques. C’est une diversité que l’on ne retrouve pas en entreprise puisque lorsque vous êtes juriste, l’entreprise n’est pas un de vos clients à proprement parler mais votre employeur. On ne dispose pas de la même indépendance, et parfois aussi de la même liberté de parole.
Selon vous, quel serait l’atout permettant de s’épanouir et de réussir, tant dans le domaine du luxe, que d’une façon générale en tant qu’avocat ?
Je pense que le vrai plus, c’est de savoir pour quoi on a envie de travailler. Ce qui doit motiver au quotidien, c’est le fait de travailler pour quelque chose qui nous satisfait vraiment. Je crois que l’on conseille beaucoup mieux quand on admire, que l’on est bien plus épanoui dans une entreprise quand le produit que l’on défend nous plaît. Aujourd’hui, je constate un développement des formations sectorielles, qui ne sont pas toujours universitaires et qui traitent du marketing. Selon moi, il faut connaître le client ou l’entreprise que l’on souhaite intégrer. Cela permet de montrer au client qu’en plus d’avoir une très bonne formation, on a une connaissance de son secteur d’activité.
Qu’est-ce qui vous a fait changer de cabinet ? Est-ce le choix de votre associé avec qui vous avez beaucoup de points communs ?
Lorsque l’on est avocat en cabinet français, il y a le statut de collaborateur et celui d’associé. On commence quasiment tous par être collaborateur, mais il s’agit d’un statut qui incarne une certaine précarité, voire une relative insécurité. En effet, le jour où le cabinet estime ne plus avoir besoin de vos services, il peut vous remercier. Il m’apparaissait donc nécessaire de quitter ce statut à un moment ou à un autre, même s’il est toujours possible de le conserver. C’est pourquoi, j’ai décidé de m’associer après onze ans de collaboration. Nous sommes aujourd’hui deux à diriger ce cabinet. Concernant sa taille, j’aurais pu m’orienter vers une plus grosse structure, mais c’est aussi moins de liberté car les associés sont alors plus nombreux. C’est aussi cela être entrepreneur : pouvoir tout choisir et accepter de s’occuper de tout. Je suis heureuse d’avoir toute ma liberté, car j’ai tout à écrire maintenant que je débute vraiment, même si je suis forte de quelques années d’expérience.
Le fait que votre associée ait suivi la même formation que vous, et notamment que vous ayez toutes deux été diplômées de l’IDA, est-il un facteur de votre bonne entente, du bon fonctionnement de votre cabinet ?
Oui, car cela prouve que l’on a le même état d’esprit, et ce depuis notre formation ! Lorsque l’on fait l’IDA, c’est dans l’objectif d’avoir un diplôme complémentaire, une approche professionnelle, une connaissance plus large du monde de l’entreprise. Cela prouve que ce sont des traits de caractère que l’on partage. Rien d’étonnant à ce qu’aujourd’hui, nous ayons les mêmes objectifs et la même approche de notre métier. Nous enseignons aujourd’hui toutes deux notre matière, nous essayons de la vulgariser, de la rendre accessible à des non juristes, des professionnels du marketing et de la création. C’est là une preuve que nous avons non seulement le même état d’esprit juridique, mais aussi les mêmes idées dans le traitement de nos clients.
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